"Les Nuits de l'Alligator" à Paris et en province

Le courrier des musiques du monde et du jazz


Misia au Trianon à Paris puis en province - Misia, l'une des principales vedettes du renouveau du fado au milieu des années 90, donnera deux concerts à Paris (Le Trianon) les 21 et 22 février, puis chantera à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) le 28 avril, Valenciennes (Nord) le 2 mai et Evreux (Eure) le 4 mai.

Misia vient de publier son huitième album, "Drama Box" (Naïve). Née à Porto d'une mère espagnole et d'un père portugais, Misia, partie très tôt à Barcelone, a redécouvert ses racines en retournant vivre à Lisbonne dans sa jeunesse.

Lorsqu'elle est apparue sur la scène du fado renaissant, Misia cultivait déjà sa différence, un style rétro et sophistiqué, une coiffure à la Louise Brooks. Cette élégance et ce mystère se retrouvent dans sa musique. Sur son nouveau disque, elle se fait toujours l'interprète poignante du fado le plus mélancolique, mais peut donner à cette expression de l'âme portugaise des couleurs plus gaies. Sur "Drama Box", Misia, qui apporte un soin extrême aux arrangements de ses chansons, et qui possède la double culture espagnole et portugaise, s'essaye aussi au bolero et au tango, avec l'apport d'autres instruments que ceux du fado traditionnel, comme un piano, un bandonéon ou un violon.

- Musique arménienne au Théâtre de la Ville avec l'Ensemble Shoghaken - Le Théâtre de la Ville a rendez-vous le lundi 20 février avec la musique arménienne, qui sera interprétée par l'Ensemble Shoghaken, dirigé par Gevorg Dabaghyan, joueur de duduk, un instrument proche du hautbois emblématique de ce pays.

L'Ensemble Shoghaken ("Source de lumière") a été fondé en 1991 et prône le retour aux sources de la musique traditionnelle arménienne: musique des ashug, ou bardes, qui allaient chanter de village en village, qui connut son apogée entre les 17et 19e siècles, chants d'amour et de mariages et musique rituelle.

Le kanoun (une cithare sur table), instrument très répandu au Moyen-Orient, et le kamantché roumi, un instrument à 3 cordes frottées, sont parmi les instruments qui figurent dans cet orchestre de huit musiciens.

- "Les Nuits de l'Alligator" à Paris et en province - Le premier festival "Les Nuits de l'Alligator", consacré au blues pluriel (acoustique, électrique, rural, urbain, blanc, noir, américain, européen...), auront lieu à La Maroquinerie à Paris du 21 au 25 février. Huit villes de province accueilleront des "Nuits de l'Alligator", avec à chaque fois une partie de l'affiche parisienne: Dijon le 21, Clermont-Ferrand le 22, Angers le 23, Evreux le 24, Orléans le 25, Angoulême les 25 et 26, Amiens le 26, Bordeaux le 27.

La présence de Dick Annegarn sur l'affiche n'est pas si étonnante que cela. L'auteur de "Bébé Eléphant" a toujours eu comme source d'inspiration le folk blues, dans son phrasé de guitariste et de chanteur, assez proche de certains bluesmen. Dick Annegarn enregistra aussi dans les années 70 "Nicotine Queen", une chanson qui était un véritable brûlot funk.

Le guitariste Louisiana Red, à 74 ans l'un des derniers survivants du blues du Delta, "ZZZ", un groupe de "garage blues" sauvage, le guitariste du Mississipi Kenny Brown, héritier de RL Burnside, Keith B. Brown, qui a incarné à l'écran Son House et Skip James, deux légendes du blues, sont quelques-uns des musiciens de blues de tous bords au programme de cette première édition.

(Renseignements: www.lesnuitsdelalligator.com)

- Fantazio et René Lacaille au Point-Ephémère - Le contrebassiste-chanteur Fantazio et l'accordéoniste-conteur René Lacaille, qui peut aussi jouer de plusieurs autres instruments dont une petite guitare de sa fabrication ressemblant à un ukulélé, sont à l'affiche du Point-Ephémère, à Paris, le mardi 21 février.

La rencontre entre ces musiciens qui se caractérisent par leur liberté et sur lesquels il est très difficile de mettre une étiquette, peut déboucher sur quelque chose de délirant et d'explosif. René Lacaille est réunionnais, l'une des bases de sa musique est le sega, mais sa musique est ouverte à toutes les créolités, à la musique hawaïenne et au musette. Fantazio est un contrebassiste un peu allumé, dont la réputation s'est bâtie sur le bouche à oreille. Il a publié à l'automne son premier disque, où sa contrebasse évolue dans un monde peuplé de voix, de tubas, de sonorités et bruissements divers, entre l'électro et le free jazz

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