Geoff Gascoyne "Keep it yourself"
Bassiste du trio de Jamie Cullum, Geoff Gascoyne revisite le swing tel qu’il a évolué des années 40 aux années 60. Dans les règles de l’art…
par Vincent Fertey | le 23/01/2006 | genre : jazz funky
Pour ce premier album en tant que leader, Geoff Gascoyne intègre l’héritage des pères fondateurs du jazz à des compositions originales. Le tout révèle une certaine hétérogénéité. On trouve des ambiances typiques du Jazz Messengers d’Horace Silver avec le morceau d’ouverture « Raggedy Ann », reprise du trompettiste Lee Morgan. Mais aussi des thèmes plus calmes et fragiles, avec les interventions appliquées de voix jazz comme celle de Trudy Kerr, Georgie Fame et Jamie Cullum.
Au milieu de ces deux directions, c’est la personnalité du contrebassiste qui ressort. Avec une sensibilité propre, l’instrumentiste présente des arrangements qui n’ont pas que l’allure du swing festif de la Belle Epoque. Le propos devient plus personnel, plus intime sur « Spring Is Here » ou « Tribulation » par exemple. Notons le très réussi clin d’œil à Charlie Parker avec la reprise en cadence syncopée de « Scrapple From The Apple. »
Le jazz de Geoff Gascoyne donne souvent envie de claquer des doigts, de crier « yeah ! » quand les solistes terminent les chorus. Il ne faudra pas réduire ses compositions à un jazz dit « classique ». Ceux qui prêteront l’oreille, déjoueront l’originalité des compositions et de l’interprétation.
Vincent Fertey
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